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/Démarche Artistique

 La Pierre de Tervoux, une pierre calcaire extraite principalement dans le Poitou, est son matériau de prédilection. Cette pierre a la particularité d’avoir un aspect uni, un grain rond et fin, qui permet d’aller dans le détail. 

 Pour la sculpture réaliste, un long travail préparatoire est essentiel; la sculpture sur pierre demande en effet beaucoup de temps. Toutefois, la technique de la taille directe s’est imposée à lui comme une évidente liberté d’expression.

 Ses outils de travail sont principalement la massette et les ciseaux à bois. Pour les grosses pièces, il utilise parfois une meuleuse avec disque diamant et/ou un pistolet pneumatique pour concilier précision et efficacité. 

L’expérimentation, l’improvisation et la synthèse des formes 

 

 « Je ne cherche pas toujours à donner un sens à ma sculpture », explique le sculpteur. « Parfois, j’ai envie d’exprimer quelque chose et je réfléchis à une représentation. Parfois, je veux réinterpréter quelque chose de beau ou qui me touche ». Il se contente alors d’une simple esquisse en guise de préparation. « Le reste du travail sera dans l’improvisation avec les contraintes de la pierre qui, je le sais, vont me pousser à m’adapter ». 

 Il lui est déjà arrivé de ne rien préparer et d’attaquer le bloc de pierre brute en se disant qu’il allait découvrir quelque chose au milieu. (Exemple : Muses) Au fur et à mesure du travail, il a changé d’idée et l’exécution a pris une toute autre avenue. « J’ai décidé de conserver les quatre angles du bloc qui sont devenus, par la suite, des sortes de caryatides ». Le bloc de pierre qui devait contenir la statue s’est finalement retrouvée en quatre piliers d’angle dont les silhouettes féminines,  donnent l'impression d'être vêtues d’une longue tunique, et soutiennent un toit conique. Cette sculpture, intitulée « Muses » a été réalisée dans le pur plaisir de la totale liberté d’expression, sans aucun dessin préparatoire. La taille directe a ses avantages et ses inconvénients. L’artiste ne sait pas toujours à quoi la sculpture va ressembler ni s’il va la réussir. 

 Son influence artistique vient du Cubisme. Elle est la pierre angulaire de son travail, bien qu’il n’ait pas souhaité l’étudier. C’est par l’entremise de son formateur le sculpteur et peintre, Antonio Vico Vico, que la porte s’est ouverte vers la peinture. Il lui parlait constamment des maîtres. Il est donc tout naturel que sa principale influence lui vienne de Pablo Picasso qui n’était pas qu’un peintre, mais aussi sculpteur, dessinateur et graveur.

L’inspiration et la production

 Tout est susceptible d’inspirer l’artiste. « Même pour un bref instant, je peux me projeter dans une future œuvre. A ce moment-là, je réalise vite une esquisse ». Quand une idée survient, l’artiste la couche sur papier. Il garde l’esquisse pour une réalisation ultérieure.

 Selon la complexité de l’oeuvre, celle-ci peut exiger jusqu’à 300 heures de travail. Sa production annuelle est donc limitée à moins de 3 oeuvres.

 Pour l’artiste, la création est un besoin en soi. « L’art et la culture en général sont ce qui relie les hommes, c’est fondamental et un besoin aussi ». 

 

 Nicolas Audigier, qui partage son temps de création entre son métier de sculpteur en monument et la sculpture dite plus artistique, préfère quand l’art provoque de l’émotion et quand il surprend.

 

 

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